En 1965, avec son allure de dandy insouciant, Jacques Dutronc chantait « on nous cache tout, on nous dit rien ». C’est une ritournelle facile et légère qui, pourtant, abordait déjà le phénomène de crédibilité dans la diffusion de l’information qui commençait alors, grâce aux nouveaux modes de communication tel que la télévision, à devenir massive et pénétrante dans toutes les couches de la société.
Bien heureusement, nous savons tous aujourd’hui que les craintes exprimées ne se sont pas avérées réelles. En effet, à l’ère de la « web-civilisation » et du triomphe annoncé de « l’intelligence artificielle » il ne viendrait à l’idée de personne de penser que les informations qui sont communiquées puissent être faussées, tronquées, manipulées ou même simplement « oubliées ». Nous pouvons (devons ?) avoir pour cela une confiance absolue en nos dirigeants et dans les différents canaux telles que les « chaines d’infos ».
Le période que nous vivons depuis janvier est, en cela, très intéressante.
De mémoire d’Homme, il n’est pas d’exemple ou une société, de façon quasi unanime, se soit jetée elle-même dans l’abîme de la ruine économique et de l’obligation de la restriction « volontaire » des libertés fondamentales.
La dernière fois ou cela est arrivé de façon comparable c’était en 1720. pour lutter contre la grande peste de Marseille, en édit Royal avait alors imposé une quarantaine stricte à la Provence toute entière.
L’épidémie dura deux longues années, un tiers de la population de l’époque périt et la belle province du sud de la France mit longtemps à s’en relever.
Bien entendu, nous ne sommes plus en ces temps d’obscurantisme sanitaire et de totalitarisme royal. Les sommités médicales du monde entier et les dirigeants politiques éclairés qui sont les nôtres veillent à qui mieux mieux à notre santé et notre bien être. Et les banques centrales, toutes aussi « éclairées » les unes que les autres, augmentent les doses d’anesthésiants monétaires permettant aux acteurs économiques de survivre, enfin surtout aux banques et autres institutions financières, créant, au passage, des « bulles spéculatives » sur de nombreux secteurs.
Peu à peu, donc, nous nous dirigeons vers une réalité assez cocasse, puisqu’elle ressemble à s’y méprendre, l’influence des multinationales en plus, au système économique de feue l’URSS avec ses « plans » et autres « programmes d’actions » régis par des officines étatiques dont l’efficacité et la sagacité n’ont échappé à personne. L’argent « gratuit » de la Fédéral Réserve US, de la Banque Centrale européenne et autres institutions fait rêver les marchés, c’est bien là l’essentiel. Et nous ne sommes désormais plus très loin du « revenu universel » qui ferait du citoyen-électeur-consommateur un obligé permanent et éternel des institutions qui, peut-être, parient sur le dicton populaire « on ne mord pas la main qui nourrit ».
Bien entendu, pas d’affolement.Ces mesures sont provisoire, tant que l’hydre de la pandémie planera sur la planète nous devons respecter les règles et accepter les petits inconvénients qui en découlent. Pour rappel de sémantique, le terme de « pandémie » utilisé avec forces convictions dès février dernier désigne : « une épidémie qui s’étend sur des régions, des pays, ou même le monde entier ». Comme la grippe, la gastro-entérite et autres maladies indésirables.
Au moment ou ces lignes sont écrites, les chiffres « officiels », si tenté qu’ils soient réels, dénombrent dans le monde 28.196.255 cas de personnes qui ont été ou sont infectés par de « COVID19 ». Sur ce chiffre, 19.018.614 personnes sont d’ores et déjà guéries et hélas il faut déplorer 909.996 décès. Soit, si nous considérons une population mondiale de 7 milliards 650 millions d’individus un taux de 0,012% de la population totale et 3,22% du nombre de personnes infectées.
Pour la France, le taux de personnes décédées est de 0,046% de la population totale, mais de 8,13% des personnes détectées comme infectées. Les Etats-Unis qui sont régulièrement pointés du doigt et moqués par nos sagaces journalistes enregistrent un taux de personnes décédées de 0,059% de la population totale mais 3% des personnes infectées.
Décidément, on vit une époque formidable, à chacun d’en tirer ses propres conclusions.